Mémoires partagées

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Mémoires partagées des 3000 derniers jours

Chaillot théâtre national de la Danse

Salle Firmin Gémier

25 mars 2023

Depuis huit ans, chaque jour, sans exception, a été dansé. Elle propose ici une performance à partir des mémoires croisées du public et de ses trois mille minutes de danse.

En lançant le 14 janvier 2015 Une minute de danse par jour, Nadia Vadori-Gauthier offrait au regard un « acte quotidien de résistance poétique », en réponse la violence meurtrière. Depuis, la chorégraphe et chercheuse n’a jamais cessé d’enchanter le quotidien, parfois traversé de drames ou de joies. Elle garde une mémoire kinesthésique de chacune de ces danses. Mémoires partagées des 3 000 derniers jours est dès lors un palimpseste sous forme de performance (ou le contraire). Chacun peut choisir une date marquante de sa vie depuis ce 14 janvier 2015, et expliquer son choix. Un tirage au sort décidera du déroulé de la soirée. La photo de la danse du jour en question est alors projetée directement sur le plateau. Puis Nadia Vadori-Gauthier danse sa mémoire de ce jour-là s’entrelaçant à la mémoire du spectateur, recréant une mémoire à partir des souvenirs partagés. Comme un vivre-ensemble subtilement incarné sous nos yeux.

PHILIPPE NOISETTE


Archives

Mémoires partagées des 800 derniers jours

Création 2017. Solo chorégraphique interactif. Durée 1 h.

Le chiffre sur le titre est à indexer sur le nombre de jours dansés ( ex : 2600 en mars 2022)

Solo chorégraphique interactif, dansé à partir des mémoires croisées du public et de celle des minutes de danse Nadia Vadori-Gauthier propose aux spectateurs qui le souhaitent de donner, en direct, une date postérieure au 14 janvier 2015 qui a été marquante pour eux, et de dire brièvement en quoi. Cette date personnelle peut être énoncée à voix haute ou notée sur un papier et tirée au sort. La photo de la minute de danse du jour en question est alors projetée directement sur le plateau. Nadia Vadori-Gauthier danse sa mémoire de ce jour-là, intégrant la mémoire énoncée par le spectateur. Le processus se répète plusieurs fois. Le public partage ainsi ses mémoires qui sont redansées en direct. Les témoignages des spectateurs, couplés à ces des minutes de danse, comme des photos de famille, forment un entrelacs de mémoire collective.