Danseuse et chorégraphe française et canadienne, née à Montréal, vit à Paris.
Fondatrice de la méthode chorégraphique Corps sismographe®
Docteure de l’EDESTA - Ecole Doctorale Esthétique, Sciences et Technologies des Arts, Université Paris 8
Bachelor Fine Arts, Interrelated-Arts de l’Université Concordia, Mtl.
Formée initialement à la danse classique
Diplôme des Métiers d'Arts - Ecole Supérieure Estienne, Paris.
Professeure certifiée en Body-Mind Centering®a
Professeure certifiée en Vinyasa yoga
[biographie]
Née à Montréal au Québec, elle habite successivement à New-York, Philadelphie, Bruxelles, Wassenaar, Barcelone, Londres et arrive en France à l’âge de 10 ans.
Formée initialement à la danse classique : (Curso Coco Comin - Barcelone, conservatoires de Bourg-la-Reine (Jean-Pierre Martineau) et de Fontenay-aux-Roses
(Nicole Toutain), Académie Chaptal (Nora Kiss), puis à la technique Graham, au jazz (Centre américain), au contemporain (Université Concordia), puis aux arts
graphiques et plastiques : (École Supérieure Estienne, Massachusetts College of Art, Université Concordia, Université Paris 8), elle complète sa formation
par des stages et masterclasses (Nigel Charnock, Damien Jalet, Benoît Lachambre, Kirstie Simson, Julyen Hamilton, Maya Caroll…).
Sa pratique chorégraphique est nourrie d’une dimension somatique approfondie, en dialogue avec les environnements (danse située) et les images vidéographiques.
Avec sa première compagnie Les Souliers rouges (2003-2008), elle compose à la lisière des esthétiques de danse-théâtre, et de la vidéo (Pièces : Motion et Motion (2003- Sudden Théâtre) Prix nouveau talent chorégraphique SACD , La Femme squelette (2004 Théâtre du Chaudron-Cartoucherie, Théâtre-Sénart, Scène Nationale de Melun, Théâtre Romain-Rolland de Villejuif, Théâtre de Fontainebleau),(2006), Nocturne (2006), Evening Flowers, Multiplex (2008), Séries vidéo : Molecular (2009), Matériau Corps ( 2010) .
Avec Le Corps collectif, groupe de 12 danseurs-performeurs qu’elle forme et associe à ses processus de recherche doctorale de 2011 à 2014, elle partage La Meute, un protocole de performance créé dans le cadre de ses explorations solo dans le nature et basé sur des principes somatiques (Palais de Tokyo, Point Éphémère, Carreau Du Temple, Musée des Moulages, Lyon, Carreau du Temple, Beaux-Arts de Cergy, …). Pour et avec le Corps collectif,, elle compose plusieurs partitions chorégraphiques : Partitions ouvertes (Musée du Quai Branly, Musée des Moulages de Lyon, Palais de Tokyo, Point Éphémère, Parc de la Villette, exposition "BEYOND SEEING, Festival Body & Freedom (Bienne, Suisse) ; Thats’s All Right Mama,(de 2015 à 2021) aux solstices et aux équinoxes, Le Générateur, La Nuit des forets, La Générale Nord-Est, Mains D’Œuvres…), des performances dans les musées (Hyper Festival, Paris 2021) et deux pièces ; Réel Machine ( 2015, Le Générateur, CNSAD, Mains d’Œuvres ), Le crépuscule des Baby-Dolls ( 2017, Mains d’Œuvres, Le Générateur).Films video.
Elle dirige la publication de l’ouvrage : « La Meute, un devenir du Corps collectif », 2013.
Sa formation en Body-Mind Centering® (2006-2010) et sa thèse en recherche-création (2010- 2014) renouvellent entièrement le socle de sa pratique.
Avec la Cie chorégraphique Le Prix de l’essence, qu’elle crée en 2010 elle réalise des séries vidéo : Matériau Corps, Molecular. Et
des pièces de danse : Une minute de danse par jour (2015-2025), Mille et un jours (solo, 2017 - CDCN Atelier de Paris), Cartes
mémoire ( Performance 2017-2021) Mémoires partagées des 3000 derniers jours (2023 Théâtre National de Chaillot), Il nous
faudra beaucoup d’amour (2023- Musée d’Art Moderne de Paris - Festival Faits d’Hiver). Voir les trailers
À l'invitation du Groupement Hospitalier Territorial du Nord de la France et de l'EPSM des Flandres, elle mène des ateliers de danse à l'hôpital auprès du personnel soignant et des pensionnaires, de 2019 à 2021.
Ses propositions de recherche-création ont une vocation relationnelle et transpersonnelle : questionner les frontières entre l’art et la vie, le visible et l’invisible, le mouvant
et la forme, afin de produire un art qui permette de tisser de nouveaux agencements collectifs interconnectant humain et non-humain.
Elle développe des alternatives à la représentation et aux modes dominants de visibilité/corporéité, envisageant les images et les formes comme vecteurs de connexion au vivant.
Son travail investit une perspective éthique qui place la relation et la résonance à la source des processus. Elle compose avec la sensation, l’émotion, l’imaginaire, et
l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire et énergétique qui l’engage à investir des états de perception modifiés proches du Butô.
À l’intersection de sa pratique somatique, de Mouvement authentique, et de la composition instantanée, elle a créé, au fil
des ans, une technique de danse en relation aux environnements nommée Corps sismographe®, permettant d’interconnecter intériorité et extériorité, conscient et inconscient dans la
composition. Elle a lancé cette année une formation professionnelle certifiante et des cartes à danser basées sur cette méthode. La première édition a eu lieu en 2022-2023.
Elle développe des propositions en lien aux œuvres muséales et aux environnements naturels. Elle est, par ailleurs chorégraphe pour Le Corps collectif, avec lequel elle élabore de
partitions chorégraphiques impliquant une dimension collective élargie.
Depuis 2015, elle mène un projet chorégraphique quotidien de résistance poétique : Une minute de danse par jour, qui compose une oeuvre au long cours, se tissant
à la fois d’éléments d’éléments personnels et collectifs, de quotidien et d’évènements de l’actualité. Un documentaire a été réalisé sur ce travail : Une joie
secrète de Jérôme Cassou (sortie en salles en septembre 2019). En 2018, elle dirige la publication de l’ouvrage collectif Danser Résister (Éditions
Textuel)
Lors des confinements, Nadia ouvre son protocole chorégraphique en lançant un appel public aux minutes de danse, qui constituent une archive historique de 5000 vidéos de cette
période, vue aux travers des danses des gens dans les maisons, jardinets, appartements privés Lors du second confinement, elle danse dans les lieux de l’art et de la culture
fermés au public pour défendre leur caractère essentiel.
Archives Vidéo : Le Prix de l’essence - Journées du patrimoine SNCF 2023 - Danser les œuvres - Danses dans les musées de la ville de Paris - Danses avec les arbres - Flux Laboratory - Le Citron Jaune Cnarep 2021 - Le Corbusier 2021 -LAAC Dunkerque 2021 - Danses à l’hôpital 2019-2021 - Confinement / Danses dans les lieux de l’art et de la Culture - Cité de l’architecture 2020 - Danses à l’hôpital 2019-2021 -Performances - Appartements 2007- Molecular (2009), Matériau Corps (2010).
[Influences principales]
Danse et somatiques : Janet Adler (Mouvement authentique), Bonnie Bainbridge Cohen (embodiment au niveau cellulaire ; conscience pré-noétique), Anna Halprin (danse, nature et environnements ; danse et résistance ; danser pour vivre), Hijikata Tatsumy (Subbody), Benoît Lachambre (ondulatoire-percussif ; ouvrir des espaces ; manifester le lien).
Arts plastiques et performance : Lygia Clark (l’œuvre c’est la relation ; ruban de Möbius ; vide-plein), Paul Klee (rendre visibles les forces qui sous-tendent les formes), Ana Mendieta (siluetas ; dimension sacrée de la nature).
Philosophie : Antonin Artaud se faire un corps ; guérir la vie ; achever la réalité), Henri Bergson (cône de mémoire ;perception soustractive ; imagination créatrice), Gilles Deleuze (devenirs ; régime dionysien de production d’images ;synthèses de temps ; produire le sens), Federico García Lorca (duende), Félix Guattari (dispositif machinique, ;inconscient machinique ; écosophie ; lancée rythmique), Gilbert Simondon ( Préindividuel, transindividuel, relation transducctive), Starhawk (nécessité de Rêver l’obscur collectivement ; la magie est le langage des choses).
[Publications]