Il y a deux séries : monochromes et matériau corps.


matériau corps

vertébral

année : 2009
durée : 2 min. 54 sec.

prise de vue : Isabelle Chemin

musique originale : Bruno lasnier

 

 

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la piscine

année : 2009
durée : 2 min. 47 sec.

prise de vue: Isabelle Chemin

musique originale : Bruno lasnier

 

le jardin

année : 2009
durée : 10 min. 50 sec.

prise de vue : Isabelle Chemin

 

 

 

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polychrome vert

année : 2009
durée : 4 min. 27 sec.

prise de vue : Isabelle Chemin

musique originale : Bruno lasnier

l'orage

année : 2009
durée : 6 min. 20 sec.

prise de vue : Isabelle Chemin



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corps 11 automatique

année : 2010
durée : 3 min. 22 sec.

prise de vue : Isabelle Chemin
Musique originale et mixage : Bruno Lasnier


 

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Mon nouvel horizon est polyvagal, il est pluritésimal, phéromonologique.

Je reviens à la base fluide pour être indéfiniment sang, lymphe, liquide intersticiel.
Micro éruption de désir dans chaque pore de la peau, mes organes sont des plaques tec- toniques. Mon sang est un magma brûlant.
Je place un fulcrum dans l’espace et je navigue. Rythme autonome des vagues atomi- ques, je suis feu, je suis eau, eau brûlante et feu liquide. J’accompagne l’improbabilité dans le mouvement.
Corps transparent prêt à la tendresse, corps subtil dans la finesse de ses canaux, l’es- sence se diffuse à travers moi. Je me retourne pour entrer dans la paroi et croître. Cons- tellation fluide de mon système immunitaire, étoiles du moi mêlées d’étoiles du toi. Mes muqueuses sont un théâtre qui joue à guichets fermés. suspension de la lymphe, je res- pire, pieds tête coeur bouche, j’accompagne l’improbabilité dans le mouvement. Bulbe ol- factif, cerveau limbique, pointillés, vol plané de l’aigle en apnée haute. Plonge sous l’eau, chante sous l’eau, deviens la vague. 

 

corps 12 automatique

année : 2010
durée : 3 min. 40 sec.

musique originale : Bruno Lasnier
mixage :
Christophe Gaussent.

 

 

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Consternation d’un accident pathétique, labyrinthe de la psyché, disque rayé du coeur qui joue un circuit aléatoire en boucle. Gouttes de pluie qui glissent vite sur la vitre, ruissel- lements parallèles de nos existences, imcopossibilité de nos pensées, microcapillarité aux interstices, non-dit qui prend tout l’espace. Co-co-te mi-nu-te de ma pensée, implosion systémique de la porosité, mica-cristaux de réel incompossibles avec le battement du sang. J’arpente un vaste champs magnétique fluide et beau, je bois la lumière par la peau, je me défais de toutes les postures prises. Muqueuses papillons, battements, ne vous dé- rangez pas je vas passer entre les lignes.

Prenez-garde à la fermeture automatique des portes, attention au départ, je marche de dos, je ferme les yeux, je me fais peur, je pactise avec le vide dont je suis.

 

CONTINUUM

année : 2010

durée : 3 min. 53 sec.
boucle Couleur / Noir et Blanc 

réalisation : Nadia Vadori Gauthier

prise de vue  : Nadia Vadori-Gauthier - Daniel Berlioux

son  : Nadia Vadori-Gauthier

 

 

 

 

 

Ce film, tourné au Kerala, en Inde du sud, est réalisé sur l’idée d’un mouvement perpétuel. Le socle est la respiration du corps et le continuum des vagues, qui sont intimement associés.À certains moments, le corps se dédouble : double de la sensation, translation de l’espace optique dans un espace haptique. Il y a plusieurs strates numériques traitées comme les couches fluidiques. 

 

ÉMERGENCE DU FEU

année : 2010

durée : 6 min. 11 sec.

prise de vue : camera 1 : Nadia Vadori-Gauthier

caméra 2 : Isabelle Chemin
musique originale et mixage: Bruno lasnier

 

 

 


émergence du feu est un diptyque qui met en parallèle des dynamiques élémentaires et des qualités de mouvement. Aucune des images n’a été ralentie ou accélérée. La partie de droite est un plan séquence, sans coupe, en temps réel.

 

Cortisone

année : 2010

durée: 4 min. 58 sec.
prise de vue : Isabelle Chemin
mixage : Christian Schmitt, Studio son U.F.R. arts, Paris 8. 


Je mène des recherches sur les processus d'écriture automatique et de travail somatique avec des parts inconscientes. Ce film s’inscrit en parallèle de ces processus. Il entre, pour moi, en résonance avec les manifestes du Théâtre de la cruauté d’Artaud. Le corps joue à se fondre dans un diagramme mouvant. Il se troue, sert d’écran, dédouble ses membres, laisse passer le fond à travers lui, convoque sa part d’ombre. C’est un corps d’affects, intense, qui joue à apparaître et à disparaître, entre sensation et représentation; entre molécularisation et cristallisation, dans le théâtre du visible.

Lire le texte du poème

 

MÉMOIRES DU KÉRALA

année  : 2010

durée : 3 min. 15 sec.

musique originale : Bruno Lasnier


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je suis à Paris, le métro est immobilisé à la station Plaisance. Je ferme les yeux et les contigences extérieures se dissolvent.

Je remarque que ma respiration n’est pas fluide de façon égale dans l’ensemble du corps. Il y a des pointillés dans certaines zones et l’inspiration, pour moi, est plus brève que l’expiration. Il y a quelque chose au niveau coeur-poumons qu’il faut que je berce pour l’apaiser.

Je suis sous les néons à des kilomètres du Kerala. Les gens sont en eux-mêmes ou avec leurs téléphones portables ou leurs journaux. Il y a une absence collective. Je respire, je suis avec eux, absente avec eux.

Le métro file maintenant sous terre comme un serpent de métal électrique, il a dans son tube digestif un ensemble de vivants. Je suis reliée à eux vivante entre les vivants, mor- telle entre les mortels, corps entre les corps, image entre les images, grappes d’âmes, mo- lécules. L’océan indien continue de rouler ses vagues chaudes sur la côte de Malabar et mon regard glisse

au sol sur les chaussures noires de mes congénères, usagers de la ligne 13.

Alarme. Fracas des portes. Sonneries de portable. Moteur. Bruissement des voix. La matière sonore a son propre rythme tout en éruptions intempestives. Je suis un contrepoint de silence. Je convoque des rouleaux d’écume...